Pélerinage...

(Spécial dédicace pour toi Nathie... ma vieille "copine de sac à dos" ! ;-))) )

Deuxième jour dans la grande capitale...
Le matin nous avions fait une immense ballade, qui nous avait menées au coeur d'un hôpital public...
Riches de cette matinée, la pause dans un autre quartier de Buenos Aires, Puerto Madero, autour d'une "galleta rellena" végétarienne, fut délicieuse...

L'après-midi était bien entamé...
Dans un coin de ma tête, une idée dont je n'avais pas encore parlé à Joelle avant notre départ : Tenter un pélerinage là où j'avais vécu pendant 3 mois, 15 ans plus tôt...

Je lui soumets l'idée...
J'ai eu l'impression qu'elle était aussi enthousiaste que moi, voire davantage !

Et je suis ravie à l'idée de partager ce pélerinage avec elle...

L'adresse est gravée dans ma tête... Salguero, mil doscientos cuarenta y siete...

"Salguero, mil doscientos cuarenta y siete",  c'était l'indication que nous donnions au taxista pour rejoindre notre chez-nous après nos soirées festives...

Quinze années plus tard, mariée, 4 enfants, me voici de nouveau dans la même direction, avec ma nouvelle et très chère compagne de route...

Mais il me faut étudier le plan pour rejoindre ce quartier...

Ce sera notre premier trajet en métro... nous avons déjà plusieurs heures de marche à pieds à notre actif depuis le matin, je commence à ressentir courbatures et ampoules...

Nous descendons dans le métro porteńo...
Quelques stations et changements de ligne plus tard, nous avons encore un assez long trajet à parcourir à pieds... mais nous sommes dans Salguero, il ne nous reste plus qu'à trouver le numéro, 1247, en sachant qu'à chaque intersection nous changeons de centaine... et que nous ne sommes qu'au début de la rue...
Il nous reste donc une bonne dizaine de cuadras à parcourir à pieds !

Plus de dix cuadras, c'est long....
Quinze ans, c'est loin...

Je ne reconnais pas vraiment cette longue rue que j'ai parcourue de nombreuses fois... L'ambiance du quartier y est, je "sens" que nous ne sommes plus très loin, mais c'est tout...

1100.... 1200... et...

Nous y voilà !
C'est là !
La porte de l'immeuble est la même...

Comme le matin, nous ne nous contentons pas de la façade d'immeuble... A croire que les intérieurs nous attirent...

Nous nous approchons... "Notre appart était au fond à droite" dis-je à Joelle...

Mais nous ne pouvons entrer qu'en tapant un code d'accès... impossible donc. Et je n'ai pas envie d'ameuter l'immeuble en sonnant à n'importe quelle porte !

C'est alors que la grande porte s'ouvre sur une personne qui quitte l'immeuble.

Un homme d'âge mûr est là également...

J'y vais "franco", je lui explique que j'ai vécu ici il y a 15 ans... que je suis de passage.

Mon visage ne lui est pas étranger, il est arrivé ici il y a 16 ans !!

(Bon, le visage de Joelle ne lui est pas étranger non plus, donc.... LOL)

Je lui demande si nous pouvons passer dans le couloir... "c'était la porte du fond à droite"...

Il nous laisse passer...

Le numéro 6 est toujours présent... il n'y a plus de poignée cependant, j'émets la possibilité d'une fusion avec l'appartement d'à côté...

Joelle tiendra à me prendre en photo devant la porte de l'immeuble... là où Nathie m'avait prise en photo lors de notre départ en 1995 !!! (Joelle, je l'ai retrouvée, il faut que je te montre ça, terribeule !!! :-))) )

J'ai tenté de retrouver la boutique de Diego, sans succès...
15 ans, c'est loin... Où est-il parti ?

Il me reste cependant à voir si le supermarché où nous allions quasi quotidiennement, à 200 mètres de là, est toujours "à sa place"...
OUI !

Le supermarché est devenu un hypermarché, le parking s'est agrandi, mais l'enseigne est restée la même ! "COTO" !!!

Nous y avons bien sûr fait quelques achats de fruits, d'eau...

En sortant, j'ai revu cette agence immobilaire celle de "Gerardo", qui nous avait causé quelques soucis à l'époque !

Notre arrêt de bus a disparu...

Nous ne nous attardons pas plus dans ce quartier...

C'était hier...

Un petit coup d'émotion en repassant dans cet immeuble, ces rues... mais l'instant présent est tellement fort que je m'en éloigne sans me retourner, avec le sourire et la conscience d'avoir déjà vécu de belles aventures dans ma petite vie !

Comments

[Gwenaële]

pour le visage de Joëlle pas étranger. Il faut croire que je suis d'humeur rieuse ;-)