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L'Argentine au féminin...
25 février 2010

La Boca

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Sur le guide que je ne lis que maintenant, il est écrit : "La Boca, au sud de la ville, où s'est formé le prolétariat de Buenos Aires au début du XXème siècle. Il y flotte encore l'image nostalgique du port avec barques et bateaux, sans oublier la construction typique en tôle. Très touristique."

La Boca, périple incontournable pour le touriste de base qui visite Buenos Aires, s'est rapidement imposée comme but de promenade. Nous étions débarquées depuis quelques heures seulement, nous avions déjà effectué une formidable plongée dans la foule de la brocante dominicale et nous étions ravies de la chaleur sur nos épaules dénudées. Anne-Sophie était mon guide dans cette ville qu'elle avait déjà foulé. Je découvrais.
Au premier jour, tandis que la fatigue du voyage était miraculeusement effacée, nous mettions le cap sur la quartier le plus touristiquement aménagé de Buenos Aires.
Comme tous les voyageurs, je fouille dans les profondeurs des souvenirs, pressée de caser les images nouvelles, de les classer en compagnie d'images connues et analogues. Je me précipite sur les comparaisons en souriant, car je sais combien les comparaisons sont impossibles bien que réconfortantes. Je me demande à quel besoin inconscient correspond cette remarquable velléité. La Boca ressemble à La Boca, mais si je devais en faire sentir l'ambiance à des lecteurs, je dirais qu'il y flotte certains aspects de Montmartre.

Entre les couleurs, la musique, la foule, les guinguettes, les boutiques de souvenir et ma gourmandise têtue pour le moindre détail, tous les ingrédients sont en place, l'ivresse guette. Par bonheur, nous avons un objectif précis : trouver LE souvenir pour un des fils d'Anne-Sophie. Son homme avait suggéré que nous n'aurions que l'embarras du choix dans ce quartier et c'est le cas! Les couleurs célestes et blanches, numérotées ou non, flottent sur tous les comptoirs, il restera seulement à trouver la bonne taille!

Sur les terrasses des restaurants, des danseurs de tango, des musiciens et des centaines de gens encore attablés devant de copieux restes... Il est peut-être 15 ou 16 heures, nous n'avons qu'une glace dans l'estomac et nous n'avons pas faim d'autre nourriture que de celle qui s'offre à nos yeux. Les entrelacs de fils électriques me fascinent autant que la présence vaillante d'un quotidien tangible, vivant derrière les façades de cinéma.


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Mais, c'est sans doute notre retour vers le centre qui m'a le plus marquée. J'ai aimé la traversée de ces quartiers, effectivement prolétaires, qui entourent le stade de La Boca. Il est évident que nous n'avions rien à craindre des habitants paisibles de ces lieux. Je n'hésitais pas à entrer dans les arrières cours, à tendre le cou sous les porches. Il existe une vie dans le ventre de ces endroits, une vie de misère, cachée comme toujours, mais colorée d'une lumière que je n'aurais pas voulu manquer...


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